dimanche 2 mai 2010

12, rue du Mail


Ce qui est agréable, quand on fait un vernissage, c’est qu’on a l’opportunité de prendre en photo des personnes qui, peut-être, dans la vraie vie, ne seraient pas trop contentes de se faire voler une image. Les gens se disent : « Bah, c’est son jour, c’te folle, on peut bien lui accorder ça » et donc ils sont beaucoup moins à cheval sur la propriété de leur image. Quand j’ai vu arriver ce garçon rouquin de FB dont je suis en train de chercher le nom, exactement aussi beau que sur FB, et même plus, and then some, c’était comme si les photos de Magazine prenaient vie et que le physique masculin traversait trois décennies en provoquant une nouvelle vague de beauté classique, comme un clapotis génético-poétique qu’on admire car on y est forcément à l’écart, puisque c’est ça l’injustice de la vie, puisque d’autres ont la chance d’approcher ce que nous on regarde de loin en admirant ces cheveux roux, ce truc incroyable.
Tout cela n’est pas original, il suffit de jeter ensemble, comme des osselets qu’on lance en l’air, 200 personnes sur les trottoirs de la ville pour voir les plus belles fleurs s’épanouir (vous pouvez voir les photos ici). Comme je ne vis plus à Paris, on me dit que de tels rassemblements se font rares, que les flics débarquent dès que des groupes de beaux mecs et des belles filles se forment, qu’il y a des barrières autour du Cox qui régulent les débordements. Et comme je n’y crois pas et que je me montre incrédule en disant « Arrêtez, il doit y avoir des fêtes un peu partout avec du monde dans la rue quand il fait beau », on me regarde comme si j’avais pas encore pigé. J’ai beau dire des méchancetés sur Delanoë et me moquer quand il va à Chicago pour parler de Paris, mais ce que je retiens surtout c’est qu’il est toujours incapable de parler anglais, comme le raconte un papier du Figaro. Quand le maire de New York a été élu, le type s’est farci volontairement des leçons d’espagnol pour s’adresser directement à ses élus hispaniques. À Paris, le maire ne sait toujours pas parler la seule langue internationale dont il a besoin. Deux heures d’anglais par semaine, c’est pas sorcier.
Mais je divague encore. Passons à autre chose, me voilà tout rouge juste après ma première et dernière flûte de Veuve Clicquot de la soirée (86 bouteilles suivront), entouré d’amis fidèles que je vois d’habitude lors des enterrements, ou dans mes souvenirs de soirées ou certains que je n’ai pas vus depuis longtemps comme Médéric qui est le premier à arriver ou que j’ai pas vus depuis 20 ans comme Jeanne de France (dont le portrait est photocopié dans la galerie). Rolf Stürmer sort d’une enveloppe une photo de moi faite par Unglee qu’il m’a volé en cachette il y a 26 ans et un autre portrait pris dans le lit, le matin de notre première nuit ensemble. Tout le monde s’accorde pour dire que je ressemblais à un Kabyle à l’époque jusqu’à ce que Fred arrive avec son nouveau copain, un immense beur baraqué et poilu avec une gentillesse à la fois réservée et autoritaire, un mélange toujours détonnant au niveau du sex-appeal. I bite my lips trying not to make a fool of myself parce que j’adore Fred to bits et je suis toujours aux anges quand il trouve un mec qui l’apprécie et qui sait être affectueux avec lui. Robert est arrivé, Jean-Yves et Jean-Christophe aussi, toujours aussi moqueur (« Ah tiens, ça nous change, ton expo ressemble à ta chambre d’amis avec tous ces collages »), je vois arriver Julien, ce kid de 19 ans rencontré sur FB qui est guitariste dans un groupe de punk qu’il a déjà quitté, son truc est de jouer torse nu sur scène et surtout de posséder une culture musicale assez maousse. Richard Hell et tout. Il m’avait dit qu’il passerait en coup de vent car il ne connaissait personne et qu’il pensait ne pas être à l’aise et en fait il a passé les deux heures suivantes avec Nicolas Bacchus, Patrick Sarfati et d’autres amis à Sarfati qui étaient tous émerveillés de voir un kid solaire qui avait des questions précises à poser sur une période antérieure à sa naissance et qui n’avait pas peur de nous prendre dans ses bras pour faire un câlin.

C’était un début de soirée assez moite, avec un risque d’orage de 35%, idéal pour mettre de côté des petites polémiques superficielles avec la présence des garçons de Montre et de Kaiserin (Butt n’était pas là, how surprising) and kisses were blown in good spirits. Il y avait aussi beaucoup de house avec une ribambelle de DJ’s ou de mecs de la musique comme Gilbert, Guido, Romain BNO, Daniel Wang, Vidal, Fred Djaaleb et Nick V et Philippe Laugier est passé même s’il était crevé à cause de Mika. Dans la galerie, il y avait sur le sol des pétales de roses achetés au Carnaval des Affaires du métro des Grands Boulevards, avec des boutons de roses et encore du talc Baby Johnson (y’a pas de raison, une bonne idée est une bonne idée toujours) et même des branches de menthe pour en appeler aux divinités. J’ai toujours été marqué par les vernissages de Saint Germain des Près à la fin des années 70, où les Grecs entourant Dimitri Xanthoulis accrochaient des feuilles recouvertes d’or au plafond et des branches d’olivier pour symboliser leur exil et faire vivre le mystère hellénique à Paris. Il fallait un peu de végétal dans cette expo, quelque chose qui s’écraserait sous les pieds des gens en créant un parfum à peine perceptible, et j’ai offert le dernier bouquet de menthe à la dame algérienne qui a passé un coup d’aspirateur et une serpillière sur le sol de la galerie une heure avant d’ouvrir les portes.

Dans son envie de voir tous ses amis s’aimer les uns les autres, Hervé Lassïnce est venu avec Jean-Marc Lalanne pour que je lui fasse la bise. Eric Bouïs est venu avec sa bande, Alice aussi, Isabelle Méda m’a dit qu’elle avait des archives d’Act Up à m’offrir car sa mère ne savait pas quoi faire de ces cartons qui prenaient la poussière, Patrick Thévenin knew everybody in sight. Je n’ai pas eu le temps de parler à Christophe Hamaide Pierson ni à Franck Boulanger, it’s a shame. Emmanuel Brunet est venu avec sa nouvelle moto, Olivier Köbler m’a montré sur son iPhone sa nouvelle voiture, j’ai rencontré pour la première fois le mari de Mustapha qui est un chou, JC Breysse avait un t-shirt outstanding venant de Provincetown (yawn), Nicolas Giordano était aussi sexy que dans les photos, il y avait un beur barbu baraqué hallucinant qui travaillait dans le Franprix en face à qui j’ai fait un compliment car son magasin était aussi glacial que les boutiques les plus climatisées de New York, mais je crois qu’il l’a mal pris parce qu’il a du croire que c’était une critique écologique, et tout s’est bien passé, jusqu’à la gentillesse du mec qui faisait la sécu qui était tellement beau et gentil qu’on aurait pu virer tout le monde pour ne garder que lui et cela aurait suffi (poignée de main franche, regard direct, le parfait sujet d’étude pour un portfolio de Maga, un mec bien quoi).

Il y avait une faute à "antédiluvien" dans le texte de l'expo (typique quand j'utilise un mot que je ne connais pas) et Christelle m'a dit que les gens pensaient que j'avais fait exprès d'emprisonner de l'air sous le poster, mais je lui ai dit que non, ces bulles étaient là simplement parce que j'avais mal fait mon travail.

Je crois que Magazine, 23 ans après sa disparition, attire autant de freaks qu’avant. Ce n’était pas une expo pour montrer comment on faisait les choses avant, pour établir une quelconque supériorité, il suffit de regarder la maquette de ce fanzine pour voir tout de suite ses fragilités. C’était une occasion de jeter sur les trottoirs d’une ville des gens qui ont connu l’époque 1980-1987, ceux qui ont survécu, on ne sait pas comment d’ailleurs, ceux qui ont entendu parler de Magazine et les autres qui sont curieux. Beaucoup de commentaires tournaient sur ce qui avait changé sur le style photographique de l’époque, et sur le côté osé des dessins érotiques qu’on publiait et qui sûrement, seraient difficiles à publier de nos jours. Bref, dans quelle mesure tout ça était encore moderne tout en étant dépassé.
Je disais à Kaiserin que ce qui nous attirait, c’était le regard du modèle dans l’objectif de la caméra. Au début des années 80, ce regard direct était rare, il supposait une envie de s’affirmer face au photographe et donc de s’affirmer face au monde extérieur. Ou alors, tout l’effort du photographe consistait à convaincre le modèle, jamais professionnel, de fixer longuement la caméra ou de regarder un point fixe hors champ. Il y avait beaucoup de pose et d’immobilisme dans ces photos, on voit beaucoup de garçons statiques ou, dans le travail d’Unglee, beaucoup de bras croisés, ce qui est souvent un truc facile pour casser le stress du modèle. On ne publiait pas beaucoup de mouvement, comme cela se fait aujourd’hui, on ne cherchait pas à raconter des « histoires » comme dans la mode. Tous les 6 mois, on allait voir les photographes et on leur demandait de nous montrer leur travail le plus secret, pas forcément les images qui auraient le plus de succès, celles qui étaient les plus commerciales. On cherchait à trouver, plutôt, celles qui étaient très personnelles, celles qui attestaient d’une expérimentation, qui montraient leurs dernières trouvailles.
On était dans le worship des modèles. Je crois que ce qui nous différencie fondamentalement de la presse actuelle, c’était notre obsession pour l’anatomie masculine. Quand je suis dans le métro, je suis toujours en train de bloquer si un visage apparaît, et il y en a partout, qui méritent un portrait. En collant des photocopies de Magazine sur les murs de la galerie, une citation du dessinateur Czanara est apparue par hasard devant mes yeux, qui disait un truc comme « J’ai fait le tour de la beauté physique, mais je n’ai toujours pas fait le tour du visage ». Moi je n’ai fait le tour ni de l’un ni de l’autre et je suis toujours subjugué quand je vois un black ou un beur avec un visage qui mériterait d’être connu, ou un asiatique qui a un truc qu’on ne connaît pas assez en France ou un jeune Pakistanais qui devrait être une star. Les visages changent. Ils méritent d’être célébrés, crédités. La mixité produit des choses nouvelles qui sont merveilleuses. Les yeux sont différents, l’implantation des poils aussi, les mouvements de la bouche ne sont pas les mêmes selon les langages, la culture affecte même la manière de mettre du gel dans les cheveux.
À l’époque de Maga, j’étais beaucoup plus sensible aux photos de George Dureau, un américain qui a beaucoup travaillé à la Nouvelle-Orléans, que par les portraits de Maplethorpe par exemple. Dureau montrait des blacks du sud vraiment tels qu’ils étaient, certains avec une jambe en moins, mais toujours avec un sex-appeal énormément plus puissant que celui de Maplethorpe, pourtant très efficace. Je pouvais regarder ses portraits pendant de longs moments, comme je regardais ceux de Duane Michaels. C’est facile à comprendre : ce sont des artistes dans l’admiration des autres, alors que Maplethorpe était déjà dans l’admiration de lui-même, de son propre style, ce qui le rend beaucoup plus commercial.

À 21h, la porte de la galerie s’est fermée, avant je suis parvenu à faire entrer Kriss qui venait d’arriver et qui n’avait pas vu l’expo et je lui ai présenté Sébastien Lucaire qui est admiratif de tout ce que poste Kriss sur FB. Quand j’ai vu Sébastien arriver, une heure auparavant, je lui ai dit « attends ici » et je suis allé chercher la seule photo encadrée qui n’a pas trouvé sa place dans l’expo. Il s’agissait d’un portrait de Michael Clarke, pris lors d’une séance de photo chez Sarfati il y a 25 ans et comme j’ai rencontré Michael Clarke et la bande de BodyMap avec Jeffrey Hinton grâce à lui, je trouvais normal de le lui offrir. Alfredo Piola m’a demandé combien je vendais ces photos exposées et j’ai répondu, en pied noir, « pas cher » et Robert a fait une grimace car c’est effectivement pas cher (du genre « t’es conne Didier vraiment, tu devrais charger davantage » et Alfredo a réservé le portrait du guitariste des Redskins. JC Napiz, l’éditeur du bouquin des chroniques de Libé est passé, toujours un peu stressé car le livre a une semaine de retard à l’imprimerie. Il commençait à faire nuit et même un peu frisquet, les gens partaient au fur et à mesure et il restait une cinquantaine de copains qui restaient là. Rolf se demandait si Pascal Ferrant éait venu et comment allait Misti qui n'est pas venu non plus.

On est allés manger au Phénix avec les DJ’s et la bande de la galerie et de Red Bull, mon mari a commencé à parler politique et l’ex boyfriend de Laurence est arrivé, un homme qui s’appelle Fred, je crois, tatoué qui a l’air d’avoir morflé à faire du surf, mais on me dit que c’est plutôt des battles de hip hop. Très beau, très classe, avec un air rundown, qui a vécu des trucs à l’étranger quoi. Mais le plus beau de toute la soirée, le plus formidable, c’était celui qui travaille au Rex, un mec tatoué poilu barbu viril avec un visage si attirant qu’on ne sait plus s’il faut passer les rares secondes pendant lesquelles on est en face de lui à regarder son corps ou son visage. Une sorte de classe A du mec qui a l’air hétéro qui a l’air gay qui a l’air hétéro qui a l’air gay qui a l’air hétéro, etc. À Elodie Boisseau qui remarquait notre émerveillement à Marc et moi, j’ai dit à voix basse « Oh tu sais nous on est des fleurs des champs » et en même temps me venait à l’esprit la mélodie que chante Uma Thurman dans « Les Producteurs » : « That face, that face, that beautiful face ! ».
Des fois, je me demande si les filles comprennent bien notre obsession de gays pour le visage des hommes. Bien sûr, elles le comprennent, mais c’est comme si elles avaient du mal à l’admettre. Peggy, quand elle est venue chez moi la dernière fois pour travailler sur le site, a fini par me dire que ça la dépassait, ces collages sur mes murs avec des photos d’hommes. Quand je lui ai demandé si les lesbiennes avaient cette fascination pour les visages de femmes, elle m’a répondu « Je ne crois pas non ».
- « Tu veux dire que les lesbiennes ne sont pas à ce point amoureuses des visages de femmes ? Tu rigoles j’espère ? »
- « Si mais pas au point de les coller au mur, c’est plus abstrait que ça ».

C’est peut-être ça, le dernier mot (pour l’instant) sur cette expo de Maga. J’ai fait des photocopies des photos qu’on publiait dans Maga car je considère que ça, avec les dessins érotiques qu’on publiait, c’est ce qui rendait ce fanzine si à part. Bien sûr, il y avait les interviews et les jolies petites publicités centrales qui accompagnaient les nouvelles pornos, mais je n’avais que deux murs à ma disposition et il fallait vraiment mettre l’accent sur le travail des artistes qui avaient donné leur boulot gratuitement à Magazine. Je sais que le collage, les photocopies, c’est un média vraiment cheap dans les galeries d’aujourd’hui, personne ne fait ça je suppose, bien que je pourrais faire de longs textes pour expliquer ce que je pense du collage, pourquoi cette technique et toujours d’actualité, pourquoi c’est un truc des années 70, très boutique Biba, très simple à faire, qui possède beaucoup d’attrait en termes d’associations d’idées. Mais, le truc, c’est qu’il fallait représenter ce travail des photographes et des dessinateurs érotiques. C’est ce qui est le plus important. Quand Magazine sera numérisé dans ce site, on pourra décrire plus en détail ce qu’on essayait de dire à travers les interviews, et après tout, on peut en lire quelques-unes sur le murs de l’expo, mais le plus beau reste le visage, en noir et blanc, le souvenir de ses hommes, ce qu’ils sont devenus, s’ils sont vivants ou non, comment a été leur vie depuis ces portraits, ce qu’ils nous ont donné en rêvant devant leur image, comment leur regard a influencé notre manière de vivre et de baiser, si on a essayé de les imiter ou pas.

17 commentaires:

  1. Et moi qui étais coincé à Amsterdam. Rrrr... on a apparemment raté quelque chose!

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  2. Oui mais d'Amsterdam tu as compris qu'il y aurait du talc Baby Johnson sur le sol! Well done

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  4. Hihihi... je les ai vu moi les photos de Rolf Stürmer (le privilège d'être allemande)... et il m'a promis de me les adresser scanner... elles sont si belles que les larmes m'en sont venues (surtout celle justement où tu es dans le lit et où ton visage n'exprime que la douceur...), comme certaines des photos aux murs. Et ce qui m'a le plus impressionné, moi, c'est de voir d'anciens ennemis réunis au moins un soir... c'est ça ta force, Didier !

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  5. grumpfff!!!!
    moi aussi j'ai raté quelque chose. j'ai les boules...

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  6. Et oui c'était qui ce grand gars roux ? Je l'ai vu arriver sur son vélo, incroyable !

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  7. Merci a Jean-Yves pour les nombreuses tournées de bières.......;)

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  8. oui du coup j'ai crédité Jean Yves dans la version anglaise ahah

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  9. on parlera la prochaine fois !
    un diner avec marc à ton prochain passage sur paris.
    xxx
    frank b.

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  10. Didier, né en 69 c'est toujours drôle pour moi de me dire que je suis passé totalement à coté d'une époque, et que finallement tu viens illustrer par petites touches depuis 10ans l'imaginaire de mon adolescence qui se résumait comme bcp de gens au catalogue de la redoute et les compilations illustrées de la mythologie grecque et romaine. Tes photos sont vraiment tres belles.
    En tout cas, merci d'avoir réussi a faire venir des gens de tous horizons, je me suis cru un moment à NYC pour le coté "je me liquéfie inside en moins de trois secondes", et à Madrid pour le coté rue avec sourires et rigolades entre potes

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  11. Dear Yeti
    Bon, je ne vais pas chipoter sur les bouquins de mythologie grecque et romaine (moi j'étais en plus dans la mésopotamie et tous les bouquins de Contes et Légende, oui je sais, c'est ringard, ça montre mon âge, mais ça m'a fait rêver pendant des années tout ça et des fois je suis triste de voir que les jeunes sont si éloignés du contexte grec - à part pour le voir sous un angle économique). Anyway, je me perds encore, mais merci, il faudra que j'écrive un jour un petit topo sur ce truc grec et romain, sans faire pour autant une copie des vieilles écrivaines homosexuelles qui ont fait ça avant moi.

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  12. Le NYT too y va de review. Thrilling ;-)

    Je suis depuis presque 5 jours sur ton site.

    Non, non... Ne me plains pas.

    J'en redemande.

    Best

    Anonymus 1 ou 2, j'ai oublié.

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  13. http://www.novaplanet.com/novaactu/novagaleries/magazine-didier-lestrade

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  14. "Magazine est passé de fanzine gay à magazine culte. Fondé par Didier Lestrade, Magazine s’inspire autant d’Andy Warhol que de fanzines américains plus obscurs... A l'occasion de l'expo Magazine au 12Mail, plongez dans les archives photographiques de Didier Lestrade."

    NOVA.Planet.com

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  15. Anonyme, j'ai vraiment du mal à discuter avec quelqu'un qui passe ses soirées sur mon site et qui me fait des compliments sans avoir un prénom! Merci, merci et merci, mais donne moi quelque chose, ce système anonyme makes me gaga

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  16. tu as absolument raison

    je t'envoie un courriel dans la soirée

    @+ donc

    Anomymus 1 or 2 ... I got lost

    NB: Franchement, j'aime beaucoup Didier Lestrade tel qu'il est/a été / et sera et je ne souhaiterais pas que mes posts le rendent g[aga] ;-)

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  17. Caro Didier, j'ai bien sur regretté de ne pas être là... La terrasse de ton vernissage était plus jolie que celle du Cox dont tu parles plus loin. D'ailleurs je n'y vais presque plus (plutôt le Cactus those days). Moi aussi je voudrais te parler de mon adolescence, de l'amour et de la violence, ah non, là, c'est une citation... je voudrais te dire aussi mon amour pour les visages des hommes qui me sourient... je trouve que nous ne nous sommes pas reniés de trop par rapport aux années Magazine. Je photographie toujours sous le soleil les garçons qui ont troqué la moustache pour la barbe et leurs poses sont toujours aussi confiantes et indolentes. Et ils portent toujours les bonnes marques à minima... Si tu me demandes gentiment je t'enverrai un diptique un peu asiatique... What else... Les grecs, je me suis mis sur le tard sur le sujet car comme toi j'avais un problème de représentation, enfin je voulais pas ressembler au client moyen du Sauna Continental, tu vois, tu vois... Now, c'est différent et je me sens très grec et plus du tout honteuse (t'apprécieras la tournure queer sur la fin) et je t'embrasse tendrement. Jean-Luc (one third of Gérard Jean Pascal)

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