« Je n’ai pas du tout aimé « Salo ou les 120 journées de Sodome » de Pasolini, quand il est sorti en 1975. J’avais 18 ans, je connaissais ses autres films, je comprenais très bien pourquoi le film était important. Mais, pour moi, tout ça, c’était déjà de l’histoire ancienne. C’était un rappel supplémentaire de ce que je ne voulais déjà plus voir dans ma vie, quelque chose qui appartenait à la génération précédente. Je respectais cet héritage, car ces artistes m’avaient déjà beaucoup influencé, mais je trouvais qu’ils avaient bien trop souffert. Je m’étais déjà imaginé comment serait le futur. Je le voulais un peu plus serein que ça. Finalement, les années 80 ne furent pas pour moi celles du sexe, même si elles le furent. Elles étaient plutôt celles de la recherche obsessionnelle de l’amour. Il était alors assez mal vu de chercher une vie en couple et je crois que nous avons tous subi l’obligation de l’exagération. Je fais partie d’une génération pré et post punk qui a subi tellement de performances soi-disant spontanéeses et « controversées » pour revendiquer un amour inconditionnel du formalisme dans l’art, même le plus conceptuel. Par exemple, la musique électronique, qui est à la base de mon métier de journaliste, a été le symbole d’un mouvement qui s’est libéré de la représentation et, depuis vingt ans, je ne suis plus très intéressé par la mise en scène du glamour. La dernière fois que cela s’est avéré passionnant, c’était le Vogueing, et cela venait des Noirs et des Latinos, sûrement pas des pétasses blondes qui se veulent queer quand elles sont nées, finalement, dans l’ennui de l’Amérique profonde.
En 2009, je ne crois pas beaucoup à l’excès. Ce dernier est suffisamment présent dans la société at large, merci les banques, la crise, l’écologie, la mort. Pire, j’en viens à me dire de plus en plus que les freaks cumulent de nombreuses couches d’ennui. Freaks are boring now. Sodome fait bailler. N’importe quelle fille issue de MySpace comme Lily est plus freaky que Quentin Crisp. Madonna vit avec la même image SM depuis, quoi, vingt ans. C’est un fond de commerce. Un pédé percé, tatoué, rasé, scarifié est juste un barebacker de plus. Woa, super. Tu essayes d’être différent à travers le tatouage, c’est ça ? Tu crois être le nouveau Leigh Bowery ? Tu rigoles, j’espère. Si tu cherches à avoir une dimension politique alors que tu ne t’es jamais prononcé publiquement sur le conflit israélo-palestinien… Être engagé en 2009 ne se résume sûrement pas à faire partie d’un groupe Facebook sur des sujets consensuels qui rassemblent un peu tout le monde. Abrogation des frontières pour les séropos ! Oui au mariage gay ! Laïcité pour tous ! Pour ça, on a Caroline Fourest et Jean-Luc Roméro.
So, freaks are boring. Quoi que l’on fasse. Le monde est allé si vite qu’il a déjà digéré ses extrémistes. Vous voulez choquer le monde ? Be a Madoff (13 millions d’entrées sur Google). Les dix dernières années ont sûrement été le dernier moment de ce qui fut considéré comme « osé ». Les gays ont désespérément tenté de se montrer à la face du monde, devant des hétérosexuels, comme les éternels défenseurs de l’imagination, de l’extrême, de la frontière. Mais ils étaient déjà dans la représentation et cela s’est vu. Ce qui les intéressait n’était pas le fond de l’idée, c’était juste le reflet de cette idée dans Les Inrocks. Puisque la souffrance des années 70 et 80 (l’homophobie vraie, le sida, etc.) a produit l’uniformité et le marché du sexe sur Internet, la subversion moderne vit sûrement dans la revendication de la simplicité. En tant que gays, nous avons trop longtemps accepté d’être dominés par ceux qui étaient les plus extrêmes, ceux qui revendiquaient la sexualité la plus perverse. Même la prévention du sida a été détournée en faveur de ceux qui en ont le moins besoin, ceux qui ont déjà entériné le refus de la capote, c’est un comble.
Quand je regarde les hommes sur Facebook, ceux qui m’impressionnent ne sont pas les plus beaux, bien que je ne cesserai sûrement pas de les admirer. Ceux qui m’attirent vraiment, ce sont ceux qui sont parvenus à créer quelque chose, dans leur image, leur travail, leur vie affective, qui se trouve au-delà des canons de la modernité contemporaine. Et le point commun à tous ces hommes si différents, c’est l’impression qu’ils dégagent, une sorte d’appartenance à un monde différent, mais très civilisé, avec de l’harmonie à revendre. Je sais très bien que ce que l’on voit sur les réseaux sociaux est souvent factice, c’est une autofabrication. J’ai assez écrit sur ce sujet pour reconnaître le tracé de ce qui n’est pas montré. Mais si je réfléchis bien, si je me rappelle bien ce que j’imaginais, il y a longtemps, lors de mon adolescence, ce que je vois là est exactement le fruit d’une procédure qui a mis plus de quarante ans pour atteindre sa maturation. En tant que gays, nous avons beaucoup trop côtoyé le danger. Et contrairement à ce qui est souvent dit dans le militantisme, ce n’est pas la société qui est la source de cette attraction vers le risque. C’est nous-mêmes. Il suffisait de choisir un autre chemin, c’était tout à fait possible. Maintenant, la Renaissance appartient à un underground qui ne s’est même pas encore identifié. Il ne s’est pas encore donné de nom. Personne ne le possède. Tout le monde le cherche. Il est à l’écart. Peut-être décidera-t-il de rester caché. Pour survivre ».
Il y a plusieurs mois, un mec de Facebook que je ne connaissais pas, Tony machin, me contacte. Il voudrait que je lui écrive un petit texte pour son expo sur Sodome et Gomorrhe. On en discute au téléphone et je lui dis très vite que c’est un mythe qui ne m’a jamais intéressé. Il me dit « Super, c’est ce que j’attendais de toi ». Je lui écris le texte. Je lui envoie. Pas de réponse. Trois semaines plus tard, il me dit qu’il n’a rien reçu. Je lui envoie à nouveau. Silence. Au début, je suis un peu dubitatif. Très vite, je comprends. Le texte na va pas, il est trop… je sais pas quoi. Un « comité de lecture » l’a refusé. Je demande gentiment à recevoir le catalogue de l’expo, pour comprendre, au moins, pourquoi j’ai travaillé pour rien. Nada. Je crois que c’est une illustration assez fidèle du radicalisme d’aujourd’hui. Imaginez des textes sur Sodome et Gomorrhe qui sont « relus » par un comité. Gay people today !
Force est de constater que l'état de la question homosexuelle, aujourd'hui en france, est particulièrement difficile à décrypter, et que rares, je crois, sont ceux qui se risquent, là-dessus, à émettre quelques conjectures. Juste, comme je le relisais hier, je voudrais indiquer en ce sens une contribution intéressante de Stéphane Nadaud au dernier numéro de la revue Chimères, numéro consacré à Hocquenghem.
RépondreSupprimerDidier, je ne sais pas où tu les trouves tes photos de bareback mais elles sont vraiment superbes !
RépondreSupprimerCe texte qui a été censuré, pourquoi ne le publies-tu pas ici?
Je suis bien d'accord avec toi sur le fait que même la prévention a été réquisitionnée pour ceux qui en ont le moins besoin.
C'est vraiment tout le délire de Aides quand ils n'ont que deux salariés consacrés à la prévention gay en Ile-de-France et moins d'une 15aine de volontaires actifs au groupe pinaides et qu'ils nous expliquent qu'ils se concentrent sur les barebackers au prétexte que c'est eux qui en auraient besoin.
Sauf que ceux qui sont en rupture totale avec le préservatifs sont souvent déjà séropos ou ne vont pas tarder à le devenir. Non pas qu'il ne faille ne rien faire pour eux. Sauf qu'on peut se demander à quoi ça rime de ne surtout pas leur dire que non, il n'est pas normal de se réfugier derrière une prétendue réduction des risques en exposant ses partenaires à une contamination.
Mais qui s'occupe des séronegs qui débarquent dans le milieu sans savoir où ils mettent les pieds avec des messages de prévention hétérosexuels? Qui s'occupe des séronegs qui ponctuellement se disent que ce n'est pas si grave de ne pas la mettre? Qui s'occupe des vieux séronegs qui sont restés séropositifs tout ce temps et qui aujourd'hui se disent que passé 50 ans ils ne vaudraient plus rien dans le milieu, alors autant ne plus se préoccuper.
Après je n'opposerais peut-être pas le trash et le bon pédé comme tu sembles le faire. Je pense qu'on peut avoir une sexualité extrême sans nécessairement être bareback. Je pense qu'on peut être trash sans contaminer ses copains. C'est tout de même ce qu'avait réussi à faire un temps le milieu SM. Il est vrai que cela commence à dater et que pour partie le milieu hard est aujourd'hui le fer de lance de la complaisance à l'égard du sexe à risque.
Je ne crois pas que le texte établisse une opposition entre le trash et le bon pédé, mais qu'il essaie de définir (de manière critique, donc, certes, de manière normative, forcément) un état en devenir de la question homosexuelle, au-délà de celle de la subversion, une fois dit que la subversion conduirait nécessairement au cliché.
RépondreSupprimerSalut Vincent ! Le blog de Didier va devenir le lieux de raliement de plein de gens chouette à ce que je vois.
RépondreSupprimerA la relecture je crois que tu as raison. En tous cas les derniers textes de Didier sont très beaux et ils me plaisent.
Combien faut-il de décennies pour qu'un arbre devienne majestueux ?
RépondreSupprimerCes hommes créatifs que vous évoquez et dont vous décrivez l'harmonieuse maturation,
vous en êtes,
artistes d'un art "vital".
Solange
Mais, pour le coup, elle reste un peu mystérieuse, cette harmonie dont vous parlez. De quoi est-elle faite, en somme ? Sur quelle carte trouve-t-on le monde qu'elle habite ? Qu'est-ce qui la distinguerait d'une pensée religieuse ?
RépondreSupprimerDifficile d'argumenter rationnellement sur ce qui relève plus de l'impression intuitive que de la pensée logique.
RépondreSupprimerJe constate seulement que certains ont plus de facilité, de talent, ou d'audace pour utiliser les ressources du réel à leur avantage, ne serait-ce que pour vivre en paix, en cohérence avec eux-même...
Je suis d'accord. Ma question s'adressait en fait à Didier Lestrade.
RépondreSupprimerEn restant dans le registre de l'intuitif, je trouve parfois le réel beaucoup trop envahissant, tyrannique ; je veux dire que j'éprouve comme une grande misére d'être homosexuel aujourd'hui, tantôt comme si le désir devait se rendre anonyme, tantôt comme s'il devait se coller à des formes choisies pour lui, dont on ne sait pas qui est le créateur. Prison de la cellule conjugale d'un côté, misère célibataire de l'autre... avec la très ténue musique d'une nouvelle douceur qui commencerait à se donner à entendre, comme dirait Suely Rolnik, pas spécifique aux homos, et filant entre ces deux écueils, peut-être... De fait, notre lot commun, je crois, est l'incapacité où nous sommes d'inventer continûment les formes d'un désir qui n'en a pas de toutes prêtes dans lesquelles s'enfiler.
RépondreSupprimerPour Emmanuel. Les photos viennent de Pierre-Jean Lamy et son mari Fabien Lamotte qui font ces photos géniales depuis des années lors de leurs voyages à travers le monde. Cela fait trois ans que je me demandais comment les utiliser ou les mettre en valeur, ou les faire connaître, au choix. Et puis avec la préparation de Minorités.org, je me suis dit que ces photos étaient exactement ce que je cherchais pour illustrer d'une manière abstraite, mais inconsciente, les sujets polémiques que nous allons développer. Pour l'instant, ce blog n'est pas fini, il n'a pas le look que je veux, les photos ne sont pas créditées, mais elles le seront bientôt.
RépondreSupprimerSur la prévention, ben je suis d'accord avec toi sur le manque de moyens humains et surtout sur cette erreur de stratégie fondamentale autour des séronégas. cela fait pourtant des années que l'on parle de la primauté de l'urgence pour les séronégas sur les attentes des séropos, qui sont toujours mises en avant, toujours en priorité. On voit bien que le fait de mettre les séronégas au deuxième plan ne fait que privilégier les orientations politiques des associations qui se cachent derrière la "défense des droits des séropos" pour oublier les autres. C'est bien connu, il n'y a pas d'assoce de séronégas, donc personne pour les "défendre".
Pour Vincent. Oui, je trouve incroyable qu'à notre époque, avec l'internet, 40 ans de militantisme gay, tant de questions ne soient pas débatues. Je crois, comme toujours, que 60% des LGBT ne s'intéressent pas à ces questions. Mais les 40% qui restent sont soit frustrés, soit les vainqueurs de cette pénurie de réflexion. Il faut savoir trier entre ceux qui espèrent VRAIMENT qu'on recommence à réfléchir à ce qui se passe dans la vie des gays tout en s'opposant fortement à ceux qui en tirent parti, qui gardent leur pouvoir en bloquant ce débat pour privilégier des questions finalement très secondaires. Alors, du coup, trouver l'armonie, c'est facile quand on vit à la campagne, mais pas facile quand on a toujours l'image du mec qui fait chier, qui cherche à révéler un scandale.
RépondreSupprimerExcellent article Didier...c'est vrai que le vogueing vient des ballrooms style "Extravaganza" de travestis/trans du Bronx ou de Brooklynn, je sais plus, noirs et latinos... absolument. J'ai vu un documentaire la dessus c'était hal-lu-ci-nant, et les participants portaient tous des noms ou des titres marrants, comme Space Ninja ou Madame Extravaganza. C'était une affaire très sérieuse et les vainqueurs devenaient extrêmement populaires et respéctés, voire carrément des légendes vivantes au statut de leader incontesté...
RépondreSupprimerPour Vincent Bonnet
RépondreSupprimerJ'ai lu quelque part hier (dans Out, ou The Advocate) quelqu'un dire que la question gay était "dans une impasse" aujourd'hui. Moi j'aurais pas le courage de dire ça, mais je trouve important que d'autres affirment des trucs aussi graves pour qu'on se mette à réfléchir : et si c'était vrai?
Pour Nic
RépondreSupprimerOh le Vogueing est l'exemple typique du mythe underground qui existe toujours à New York sans qu'on en parle. Encore hier soir sur Arte, il y avait des images sur le Vogueing d'il y a 20 ans, mais ce qu'il faut savoir, c'est que ça ne s'est jamais vraiment arrêté, que le Vogueing a évolué et c'est ça qui est intéressant. Pas seulement pour garder le souvenir des artricles et des docus qui ont été réalisés il y a deux décennies. Mais ce que c'est devenu maintenant! Et je crois que c'est un bon exemple des limites que nous exerçons sur notre propre histoire : pourquoi on parle de ce qui s'est passé il y a si longtemps quand la question évidente c'est : tous ces gens dont on parlait il y a 20 ans ne sont pas tous morts. Alors, ils font quoi maintenant? Pourquoi les gays ne leur donnent plus la parole? Pourquoi on se focalise sur cette folle qui veut absolument donner sa moelle et qui fait une grève de la faim, la pauvre?
Le diagnostic que la question gay serait "dans une impasse" peut-il aider à penser ? De mon côté, me revient en tête (sans me rappeler précisément qui et où on répète ces paroles) celui d'Hocquenghem selon lequel nous serions allés "trop loin". Qu'entendait-il par là ?
RépondreSupprimerDepuis, toute une littérature sur les queer et gender studies s'est développée, en France peut-être plus timidement qu'ailleurs. Mais, comment dire ?, ces diagnostics-là nous donnent-ils vraiment à penser ? J'aurais tendance à dire que non - et si je ne décante pas plus mon propos, je n'apporte pas grand chose de neuf non plus. Et c'est pas évident d'imposer ici des interlocuteurs imaginaires, - je veux parler des sociologues, dont ma formation me rapproche, et dont c'est aussi le boulot, il me semble, de dresser des diagnostics.
En la matière, le vocabulaire usité ferait tourner la tête, en se perdant en subtilités : et si c'était vrai, que la "subversion" n'est pas la "dissidence" ?, etc. J'ai le sentiment que ce genre de distinguo ne fait que masquer l'impossible évacuation du caractère normatif des énoncés de la recherche sociologique. Et encore, c'est pas très important, sinon de savoir un peu où ça nous mène...
En bref, je n'ai pas lu Fassin, mais la littérature sociologique sur la question gay me laisse souvent, sur le fond (indépendamment de la complexité de la forme), perplexe. Une perplexité qui n'est pas, à dire vrai, (le début d')une réflexion.
Après, il y a le commentaire de Gérard au billet du 14 août. C'est encore autre chose...
"L'impasse gay". moi je trouve très nouveau que quelqu'un ait le courage de faire le constat que la question gay est dans une impasse. Il y a eu plein de livres sur The End Of Gay, mais souvent, c'était une posture un peu maline pour être la première à faire le constat que les gays avaient perdu leur avance. Ce qui m'intéresse plus aujourd'hui, c'est comment on amène les gays à une impasse quand ça n'avance pas besef sur les droits et surtout comment les gays s'enferment eux-mêmes dans un discours comme les textes récents sur Internet : "les questions qu'il ne faut pas poser à un trans", "pas faire de blagues de lesbiennes", etc, comme si on avait fait, il y a 20 ans "les 13 questions qu'il ne fat pas poser à un séropo, à une drag queen, à un Beur gay, and so on".
RépondreSupprimerA propos de blague : comment est-ce qu'on appelle un arabe pédé ? Réponse : momosexuel.
RépondreSupprimerCette blague peut être vaseuse, elle m'a fait beaucoup rire, et si le copain rebeu qui me l'a racontée, gai sans doute, devient un jour un pédé émancipé, je ne lui souhaite pas de perdre son humour. Lui reprocher, c'est, au fond je crois, dire qu'il n'y a qu'une seule voie pour devenir pédé.
Alors qu'il y en a une multitude, et à chacun la sienne.
Oui mais tu vois, ces blagues là on a plus le droit de les faire sur les autres minorités! Essaye de faire la blague de l'ampoule à changer avec les lesbiennes et les murs de ta maison s'effondrent! Or moi je crois que ces blagues montrent précisément l'évolution de la pensée sur les minorités.
RépondreSupprimerPeut-être un autre signe de cette évolution peut-il se lire à travers l'attitude de sociologues, discutée plus haut ?
RépondreSupprimerAinsi John Gagnon (dans un ouvrage que je n'ai pas lu, mais recensé par Catherine Deschamps dans le premier numéro de la revue en ligne "Genre, sexualité et société") écrit-il : « La seule raison qui fait que le travail scientifique des autres inspire confiance est le fait de croire qu’ils ont respecté les règles de leur discipline lors de leurs observations en choisissant leurs instruments et en donnant des arguments à leurs explications. Ils doivent être des membres disciplinés en même temps que des membres de la discipline. »
Et on peut observer cela, dans une assemblée de sociologues partageant leurs recherches respectives autour de la sexualité, c'est comme si chacun était pris du même hoquet : « et comment as-tu constitué ton panel d'interviewés ? est-il vraiment représentatif ? »
C'est exactement je crois comme ce que tu racontes en fin de ton billet : la transparence est devenue toute puissante.